Par quoi changer sa vieille chaudière au fioul ?

Votre chauffage domestique fonctionne encore à l’aide d’une vieille chaudière au fioul ? Si vous répondez positivement à cette question, vous savez sans doute que votre appareil vit probablement ses dernières heures. En effet, le fioul sera très bientôt interdit dans toutes les constructions neuves et en rénovation. Si vous songez à changer et remplacer votre système de chauffage prochainement, vous devrez nécessairement vous tourner vers ce que l’on appelle « les énergies alternatives », autrement dit : les chaudières au gaz à condensation ou les pompes à chaleur. Vous êtes un peu perdu ? Pas de panique, on vous explique tout ci-dessous.

Comment savoir si ma chaudière au fioul doit-être remplacée ?

Durant de nombreuses années, le recours aux énergies fossiles était la seule solution pour de nombreux foyers, désireux de profiter d’une température constante et d’une production d’eau chaude sanitaire régulière. Pourtant très rapidement à partir des années 1980, de nombreux pays ont commencé à imaginer des solutions alternatives, moins polluantes et plus respectueuses de l’environnement. Le principe-même de la pompe à chaleur commence alors à fleurir sur le marché européen, inondé par la technologie japonaise. Ainsi, ce sont les pompes à chaleur air-air qui amorcent véritablement l’ère des énergies alternatives.

Ce n’est véritablement que vers la fin du XXe siècle que la réglementation commence à se durcir en matière de chauffage domestique, avec pour conséquence la disparition progressive d’un certain nombre d’équipements dont le rendement et les émissions de CO2 étaient jugés trop peu satisfaisants par les autorités. Dans le viseur des pouvoirs publics : les énergies « fossiles », autrement dit toutes les chaudières ayant recours au gaz ou au fioul. Ainsi dans quelques mois (précisément à la date du 1er janvier 2022), les chaudières au fioul disparaitront totalement du paysage. Si vous prévoyez de réaliser des travaux de rénovation énergétique après cette date, vous n’aurez plus la possibilité de recourir à ce genre d’énergie.

Pour déterminer si votre cas est critique, reprenez votre contrat d’entretien et discutez-en avec votre technicien, chargé de la maintenance annuelle : celui-ci vous dira, en fonction de l’âge de votre chaudière, si vous devez vous attendre à un changement imminent de votre système de chauffage. Généralement, une chaudière au fioul entre 15 et 20 ans commence à délivrer des performances amoindries. Si vous constatez de régulières baisses de pression ou un confort de chauffe de plus en plus aléatoire dans votre intérieur, c’est que votre chaudière est sur le point de rendre l’âme.

Par quoi remplacer ma vieille chaudière au fioul ?

Comme nous l’avons vu en introduction, il existe actuellement deux appareils de chauffage distincts : la chaudière au gaz à condensation et la pompe à chaleur. Partant de là, vous êtes en droit de vous interroger : Comment se fait-il que le fioul soit complètement banni et pas le gaz ? La raison est très simple : le fioul est réputé plus polluant que le gaz naturel ou le gaz propane. La combustion du fioul rejette des quantités importantes de souffre qui, associé avec l’oxygène, forme du dioxyde de souffre (SO2) ainsi que d’autres particules fines dangereuses pour l’homme. En comparaison, une chaudière utilisant le gaz propane génère 20% de CO2 en moins, 50% de particules fines en moins et 40% de contribution à l’acidification de l’air en moins. Vous saurez désormais que si l’on vous propose la pose d’une chaudière au gaz à condensation chez vous en remplacement de votre vieille chaudière au fioul, c’est qu’il existe une bonne raison.

La chaudière au gaz à condensation utilise donc une énergie fossile pour fonctionner, mais ce n’est pas son seul et unique atout, bien au contraire : en effet, son mode de fonctionnement lui permet de récupérer au maximum toutes les énergies contenues dans la combustion du gaz pour les réinjecter ensuite dans le circuit de chauffage (ce qui n’était pas le cas des vieilles chaudières au fioul ou au gaz auparavant !). Pas de petites économies pour ces appareils qui délivrent à la fois d’excellentes performances et vous permettent de réaliser de véritables économies de votre facture de chauffage annuelle. En effet, plus la chaudière au gaz à condensation utilise les énergies environnantes à son avantage, moins elle a recours au gaz pour vous chauffer.

La pompe à chaleur air eau utilise un peu le même principe pour vous apporter un confort de chauffage et la production d’une eau chaude sanitaire. Sauf que ses performances sont encore meilleures que celles d’une chaudière au gaz à condensation ! Cet écart s’explique très simplement par le fait que la pompe à chaleur a recours à une énergie 100% naturelle : celle présente dans l’air ambiant. Ainsi, le recours à une pompe à chaleur aérothermique, par exemple, vous permettra bien souvent de diviser votre facture de chauffage par 3, comparativement à un vieil appareil !

Que choisir : une chaudière au gaz à condensation ou une PAC aérothermique ?

Maintenant que vous avez fait connaissance avec les nouveaux appareils de chauffage en circulation sur le marché, vous vous demandez surement lequel choisir en fonction de votre situation. Première chose à prendre en considération : votre lieu de résidence. Votre technicien vous recommandera certainement d’installer une pompe à chaleur si vous habitez dans une région au climat doux / méditerranéen. Les pompes à chaleur n’aiment pas particulièrement les grands froids, et peuvent se révéler rapidement contre-productives dans votre recherche d’optimisation énergétique. Une pompe à chaleur fonctionne de plus en plus difficilement en dessous de 0°C, et aura dès lors recours à l’électricité pour vous assurer une continuité de service : ce qui aura pour conséquence de faire monter brutalement votre facture de chauffage ! N’hésitez pas à en parler avec votre interlocuteur privilégié, qui vous conseillera par exemple d’associer votre pompe à chaleur avec un chauffage d’appoint (comme un poêle à bois qui demeure à ce jour la solution la plus populaire).

Vous l’aurez compris : la chaudière au gaz à condensation sera davantage indiquée dans les régions où les températures sont plus froides. Ce modèle de chaudière, sagement installé dans une dépendance ou une pièce technique de votre maison / appartement, n’aura pas à souffrir autant des grands froids que l’unité extérieure d’une pompe à chaleur, soumise par définition aux aléas climatiques.

Deuxième critère à prendre en compte dans votre recherche d’une énergie de remplacement à votre vieille chaudière au fioul : le prix. Une chaudière au gaz à condensation aura tendance à coûter moins cher à l’achat qu’une pompe à chaleur. Selon les chiffres avancés par la société spécialisée Garanka, le premier modèle de chaudière gaz à condensation coûte, avec la main d’œuvre, aux alentours de 4 000 euros. Une pompe à chaleur air-eau, quant à elle, vous coutera en moyenne 10 000 euros en prenant en compte le coût des travaux. On aura cependant tendance à relativiser ces disparités, grâce aux nombreuses aides financières proposées par les pouvoirs publics.

Derniers critères essentiels pour arrêter votre décision : la composition de votre foyer et la nature de vos besoins en fonction de la surface à couvrir. En effet, pour éviter que votre chaudière ou votre pompe à chaleur ne se détériore trop rapidement avec les années, vous avez intérêt à bien calculer dès le départ la puissance dont vous avez besoin. On considère généralement que pour une maison normalement isolée, la puissance nominale idéale d’une chaudière doit être comprise entre 70 et 100 watts par m2. Vous vous déciderez pour un appareil de chauffage plus ou moins puissant en fonction de ces éléments. Retenez bien en tous les cas que si votre chaudière n’est pas assez puissante ou sous-dimensionnée par rapport à vos besoins, elle fonctionnera en surrégime. Trop puissante, elle fonctionnera de manière trop irrégulière et pourra occasionner une consommation d’énergie plus importante que prévu.

Synthèse, chaudière ou PAC ?

Pour résumer : votre chaudière au fioul, quel que soit son âge, vit probablement ses derniers jours / dernières années. Le gouvernement ne permettra plus aux consommateurs d’utiliser les services de ces appareils réputés polluants, et utilisant une énergie trop dangereuse pour la santé. Le moment est bien choisi pour faire le bilan et réfléchir à la suite : allez-vous opter pour une chaudière au gaz à condensation, ou pour une pompe à chaleur ?

Si vous hésitez encore sur la conduite à tenir, sachez que votre technicien pourra vous donner de précieux conseils au moment d’engager vos travaux de rénovation énergétique. Si votre logement est situé dans le nord de la France et que vous disposez déjà d’un raccordement au gaz de ville, la solution de la chaudière à condensation s’imposera d’elle-même. Si, au contraire, vous habitez dans le sud de la France et que vous souhaitez obtenir de l’air frais en été, l’installation d’une pompe à chaleur aérothermique réversible sera tout indiquée.

Et si votre budget vous le permet, vous pouvez également porter votre choix sur des modèles de pompe à chaleur géothermiques ou hydrothermiques, qui utilisent les énergies présentes dans les sols ou dans les nappes phréatiques pour vous apporter le confort que vous recherchez tout au long de l’année.

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